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Habiter les campagnes en France (1634 – années 1970)
22 octobre 2024 – 23 octobre 2024
Colloque organisé par le laboratoire HisTeMé · UR 7455, du 22 au 23 octobre 2024, dans la salle des actes de la MRSH. Sur inscription gratuite.
Habiter les campagnes en France (1634-années 1970). Autour de deux nouvelles questions de l’agrégation d’histoire
Responsables scientifiques : Vincent Bollenot, Brice Evain, Anne de Mathan, Jan Synowiecki, Anna Trespeuch-Berthelot (université de Caen Normandie, HisTeMé, UR 7455)
Les nouvelles questions de l’agrégation d’histoire moderne et contemporaine pour les sessions 2025 et 2026 résonnent comme un manifeste : la politique doit (aussi) s’envisager dans la quotidienneté de ses transactions ordinaires. Changement d’échelle : en histoire moderne, à l’affirmation de l’État monarchique, examinée sous tous les angles par les candidats du dernier CAPES d’histoire-géographie, succède une approche à hauteur de communauté rurale, attentive aux jeux de pouvoir qui s’y dessinent, l’organisent et la structurent. En histoire contemporaine, à l’approche impériale, globale et connectée de l’Afrique succède une question très hexagonale. Cadre de vie de l’écrasante majorité de la population jusqu’au début des années 1950, la communauté rurale est à la fois, pour reprendre les trois « entrées » proposées par Antoine Follain, un « lieu », un « territoire » et un « peuple ».
Un lieu d’abord qui n’a rien d’homogène et doit être décliné au pluriel tant les différences d’une région à l’autre semblent criantes : quoi de commun, à première vue, entre des villages situés dans des pays d’élevage comme les Causses du Quercy, de polyculture comme la Bretagne ou de plaines céréalières comme la Picardie et la Beauce ? Un territoire ensuite organisé autour de figures d’autorités qu’Antoine Follain qualifie d’« officiers de village ». Un peuple enfin, communauté rurale agissante, que le sujet met à l’honneur afin de rompre, une fois pour toute, avec l’image d’Épinal de campagnes françaises immobiles voire imperméables au
changement.
Fort de la tradition ruraliste qui anime l’université de Caen, ce colloque propose de réinterroger les formes de pouvoir qui se nouent au cœur des actions quotidiennes dans les campagnes françaises – ces « terres mouvantes » examinées et décrites par Jean-Marc Moriceau. Sous forme d’études de cas ou de réflexions transversales, les communications, ancrées dans une approche multiscalaire, permettront d’explorer, dans la France moderne et contemporaine, les jeux de pouvoir qui se dessinent au sein des sociétés rurales.
Possibilité de suivre le colloque en distanciel (lien envoyé par messagerie électronique aux personnes inscrites).