26 mars 2025 – 27 mars 2025
Colloque international organisé par les chercheuses et chercheurs du réseau de l’Institut Convergences Migrations (Collège de France), en partenariat avec le Mémorial de Caen, les Archives diplomatiques, les Archives nationales et la Mission Histoire et Archives de l’Ofpra, les 26 et 27 mars 2025, au Mémorial de Caen. Entrée libre et gratuite.
Programme
Responsables scientifiques : Aline Angoustures (Ofpra) et Dzovinar Kévonian (HisTeMé · UR 7455, université de Caen Normandie)
Le colloque international “La France et les personnes déplacées dans l’après-guerre, 1944-1951” est l’aboutissement d’un projet mené avec les chercheuses et chercheurs du réseau de l’Institut Convergences Migrations (Collège de France) depuis quelques années. Il est réalisé en partenariat avec le Mémorial de Caen, les Archives diplomatiques, les Archives nationales et la Mission Histoire et Archives de l’Ofpra. Il a reçu le Label “80e LIbération” et celui de la Chaire régionale “Normandie pour la paix : mémoire et avenir de la Paix”.
La présence des archivistes de ces différentes institutions est destinée à répondre aux questions des personnes qui recherchent et interrogent les trajectoires et l’histoire de leurs ascendants réfugiés, apatrides et personnes déplacées. Et nous savons que la région a connu une situation de refuge et de personnes déplacées importantes notamment entre 1944 et 1965, qui a fait vivre pour plus d’une décennie les habitants dans des logements précaires et baraquements.
Souvent l’histoire s’arrête à la victoire mais les années et la vie dans les baraquements et logements de fortune qui suivent sont peu documentées. Par ailleurs, cette période est marquée par une succession d’institutions internationales face à la masse des personnes déplacées se trouvant en Europe centrale et orientale, les rescapés de la Shoah, auxquels viennent s’ajouter les néo-réfugiés de la guerre froide. Elles contribuent dans cette période à la mutation du régime international de protection des réfugiés et apatrides avec de nouveaux critères d’éligibilité et d’assistance humanitaire. Il sera évoqué toutes ces questions, comme les politiques de réinstallation outre-mer des personnes déplacées qui rejouent des pratiques coloniales alors même que la décolonisation est en cours. Transformés en “bons migrants”, les réfugiés et personnes déplacées européens font alors l’objet de sélections et de hiérarchisations qui marquent les prémisses de la politique globale de la main d’œuvre mise en place par l’Organisation internationale des Migrations.