La valeur des vivants dans l’Occident médiéval du Ve au XVe siècle

Journées d’études organisées par le Centre Michel de Boüard – CRAHAM · UMR 6273, les 18 et 19 avril 2024, dans l’amphithéâtre et la salle des actes de la MRSH.

Programme

Responsables scientifiques : Pierre Bauduin, Maxime Dellieux, Alban Gautier et Jean-Louis Parmentier

À l’occasion de ces journées d’études, nous aborderons les valeurs accordées aux êtres vivants (êtres humains, animaux, arbres). Ces valeurs peuvent d’abord se référer aux personnes, avec le wergeld (littéralement le « prix de l’homme ») ou les captifs, sujets à une estimation du prix de leur rachat, de leur mise en liberté ou plus simplement de leur vie. Ces considérations touchent tous les groupes sociaux. Cette thématique a été élargie aux mondes animal et végétal, moins présents dans l’historiographie sous l’angle de la valeur mais tout aussi importants que les êtres humains étant donné que la faune et la flore sont intimement liées aux problématiques anthropiques. En fonction du contexte et des usages, les valeurs attribuées aux animaux et aux végétaux sont multiples et revêtent des aspects tout aussi bien utilitaires, économiques et symboliques.

Ces questionnements concernant la période médiévale entrent en résonance avec des débats actuels sur le changement climatique, les capacités de résilience des êtres vivants non humains ainsi que la place de ces derniers au sein des sociétés humaines. De nos jours, le caractère vivant de l’arbre n’est plus un objet de débat. Cependant, trancher cette question à la lumière de la documentation médiévale n’est pas aussi aisé. Il s’agit là de l’un des intérêts de l’événement scientifique que nous proposons.

Enfin, au-delà de ces problématiques historiques, le médiévalisme s’est emparé des questions liées aux valeurs des vivants et de ses représentations matérielles, en particulier dans les jeux vidéo, les séries et la littérature. Ces journées d’études sont donc ouverte à plusieurs champs disciplinaires.

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