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Les ruines de guerre européennes et leurs usages, XXe-XXIe siècle
25 septembre 2024 – 27 septembre 2024
Colloque organisé dans le cadre du projet de recherche Ruines (ANR 2019) par le laboratoire HisTeMé · UR 7455, du 25 au 27 septembre 2024, au Mémorial de Caen.
Programme
Responsable scientifique : François Rouquet (HisTeMé · UR 7455, université de Caen Normandie)
Aujourd’hui, le spectacle terrible des destructions de l’Ukraine réveille dans toute l’Europe le souvenir des paysages de guerre des conflits antérieurs des guerres napoléoniennes à la guerre de l’ex-Yougoslavie, etc. La Normandie fut l’une de ces régions particulièrement dévastées par la guerre – Caen, Falaise, Saint-Lô « capitale des ruines » en 1945, mais où le souvenir du Débarquement a masqué celui des destructions alliées, soulignant par là même que le rapport aux ruines est variable et historiquement construit.
Le colloque se propose justement d’explorer le rapport que les sociétés d’après-guerre entretiennent avec les vestiges du conflit et les marques de la violence guerrière. À travers les usages politiques, sociaux, économiques, culturels mais aussi mémoriels de ces vestiges particuliers, c’est la relation à un passé traumatique qui est visée : nous émettons l’hypothèse que les ruines de guerre ne précèdent pas l’expression d’un traumatisme intériorisé mais en permettent la formulation en en balisant les modalités d’expression.
Pendant quatre ans, le programme de recherche Ruines (ANR 2019) a rassemblé une vingtaine de chercheurs aux horizons disciplinaires divers, autour de quatre laboratoires dont HisTeMé de l’université de Caen Normandie. Si la Normandie de l’été 1944 a constitué un terrain de recherche privilégié, il ne fut pas le seul (Oradour-sur-Glane, plateau du Vercors, Lorraine, ruines de la Première Guerre mondiale dans le Nord). La comparaison appliquée principalement entre les cas français s’est d’emblée efforcée d’établir des liens avec des chercheurs étrangers. Ainsi, le colloque se propose d’une part de présenter les principaux résultats du programme Ruines et d’autre part, d’élargir la réflexion dans une perspective résolument transnationale, prélude – nous l’espérons – à de nouvelles initiatives de recherche.