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Méreaux, jetons et enseignes. Quels objets pour quels usages ?
14 juin 2024 · 9h00 – 17h00
Journée d’étude organisée par le Centre Michel de Boüard – CRAHAM · UMR 6273, vendredi 14 juin 2024, dans l’amphithéâtre Jacquet, bâtiment L.
Programme
Responsables scientifiques : Laurence Jean-Marie (UMR CRAHAM, université de Caen Normandie), Thibault Cardon (UMR CRAHAM, CNRS)
Le terme méreau désigne en numismatique un vaste ensemble d’objets monétiformes des périodes médiévale et moderne (XIIe-XVIIIe s.) dont les aspects et les usages sont extrêmement divers. Malgré plusieurs études menées depuis le XIXe siècle, ces objets restent très mal connus en raison de la relative rareté des trouvailles archéologiques, et du quasi silence des sources écrites à leur sujet.
Les termes employés pour les désigner dans les sources écrites sont variés (méreaux, plomb, marque, enseigne, etc.) et les usages documentés le sont tout autant (bons, avoirs, jeton de compte, signes de reconnaissance, instrument d’aumône, instrument de paiement de salaire, preuve d’acquittement de taxe, etc.). Depuis le XIXe siècle, l’archéologie livre de nombreux objets monétiformes que les numismates identifient comme des méreaux, mais que l’on est bien en peine de rattacher à une période d’utilisation et un usage précis. Les travaux de l’association CNRJMMA (Centre national de recherche sur les jetons et méreaux du Moyen Âge), autour de Jacques Labrot, ont été l’occasion d’une nouvelle synthèse parue en 1989, ainsi que de plusieurs avancées majeures. La question des méreaux de salaire médiévaux et des dérivés de l’époque moderne et contemporaine a été récemment étudiée (Cardon 2021).
Reste que les informations fournies par les sources écrites sont disparates et dispersées et que trop peu d’études se sont attachées à leur analyse. Les enjeux sont alors (1) de mieux caractériser le vocabulaire, y compris hors de l’espace français, et les usages que l’on peut identifier dans les sources écrites ; (2) de mieux caractériser les « méreaux » documentés par l’archéologie afin d’en proposer une première typologie ; (3) de tenter un croisement de ces sources pour mieux saisir la réalité de ces objets complexes.