- Cet évènement est passé.
Pratiques et pensées de l’émancipation · Séance 3
22 février 2024 · 17h00 – 19h00
Prochaine séance du séminaire Pratiques et pensées de l’émancipation, année 2023-2024, organisée par les laboratoires CERREV, ESO Caen et HisTeMé, jeudi 22 février 2024, à 17h, dans la salle des thèses de la MRSH.
Le séminaire
Préoccupations centrales de la modernité, les pensées et pratiques sociales de l’émancipation ont connu un reflux à partir de la seconde moitié du XXe siècle. Herbert Marcuse parlait déjà dans les années 1960 d’un « engourdissement de la critique » et de nombreux mouvements sociaux ont eu tendance à se replier sur des positions de défense des « acquis sociaux » ou à porter des revendications sectorielles sans projet politique global. Les expériences désastreuses du « socialisme ayant réellement existé » et les mutations du capitalisme capable, de façon partielle et temporaire, de dépasser ses contradictions et d’intégrer ses oppositions, peuvent expliquer que ce système occupe aujourd’hui une situation de monopole sur les principales formes d’organisations sociales, et que nombre d’alternatives aient été avortées, discréditées ou récupérées. L’hégémonie capitaliste a ainsi disqualifié les pensées et les pratiques critiques et radicales qui se donnaient pour objectif l’émancipation de l’être humain et de la société face à toutes les formes de domination. En effet, aux rapports sociaux de classe, s’ajoutent et s’articulent d’autres formes de discrimination liées au genre ou à la « racisation », qui s’inscrivent dans le corps et l’esprit des individus et dont le capitalisme a su tirer profit. La « fin » des idéologies et des grands récits peut être interprétée comme l’incapacité du monde intellectuel à élaborer de nouvelles lectures du capitalisme et à interroger le dépassement de cet ordre social en lien avec les acteurs du mouvement social.
Ce séminaire, organisé par des jeunes chercheuses et chercheurs, vise à interroger des pratiques ainsi que des pensées mues par le désir d’ouvrir de nouveaux possibles face aux formes de dominations, d’exploitation et d’aliénation.
Programme de la séance 3
Travailler nuit gravement à la santé : lutter pour la reconnaissance des maladies professionnelles
Anne Marchand, chercheuse postdoctorante en histoire et sociologie, CHS et Giscop93
Des militants syndicaux (Union syndicale Solidaires – Bretagne)